Tout va bien, notre compartiment est au complet et chacun a pu gagner sa couchette. Le sommeil arrive mais reste bloqué à la porte : une grosse dame empêche tout passage. Un drame se déroule en effet dans la cabine d’à côté, depuis qu’un mari a décidé qu’il ne laisserait pas sa femme dormir sans lui, quoiqu’en disent leurs billets respectifs (les cabines sont non mixtes dans les trains espagnols). Les colocataires, prévues dans cette cabine, patientent dans le couloir. Embouteillage, casquette de contrôleur, valeurs du mariage et billets que l’on brandit – au bout de tractations serrées, Monsieur accepte de rejoindre sa couchette attitrée, plus loin. Mais ce n’est pas fini et c’est alors la grosse dame qui refuse de partager sa cabine et en bloque l’accès par mesure de rétorsion. L’affaire dure une bonne heure, les rondeurs sont sans appel dans l’embrasure de la petite porte, le compartiment n’a pas l’air bien fier. Pendant ce temps, nos Américaines désespèrent, lasses. Heureusement pour le contrôleur en sueur, la solidarité s’organise et d’autres cabines accueilleront les colocataires déboutées. Finalement, le mari aurait pu rester, mais ça, il ne le sait pas et doit déjà dormir depuis un moment, lui.
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La comm’ selon la Renfe : un jeu de morpions en carton, un questionnaire de satisfaction, un stylo, le tout dans l’union sobre et tendance éco-light du blanc-violet.
Nous voici à Madrid, 7 heures et demie du matin : welcome Chamartin !
Sur les cahiers de Guernaouelle 